1er mai 2020 : ANPEI et APLF demandent aux députés français de soutenir le transport fluvial

 

Le 1er mai 2020, notre adhérent ANPEI (Association nationale des plaisanciers en eaux intérieures) a écrit aux députés français pour leur demander de soutenir le transport fluvial.

ANPEI déconstruit l’idée d’un réseau grand gabarit dédié au transport de marchandises et un réseau petit gabarit dédié au tourisme.

Morceaux choisis :

La pérennité des canaux, et plus particulièrement ceux du petit gabarit, ne pourra se poursuivre que si nous avons des péniches qui passent régulièrement sur tous ces itinéraires. Ce ne sont pas nos petits bateaux de plaisance qui vont entretenir l'enfoncement de manière naturelle sur les canaux. Il n'y a que les commerces chargés qui puissent le faire et éventuellement les péniches-hôtel dans une moindre mesure. En tant que plaisancier, nous avons pu constater la différence sur le canal de Bourgogne et sur la première partie du canal du Centre, depuis la multiplication de ces péniches sur ces secteurs, c'est tout de suite bien plus facile pour nous plaisanciers, de naviguer.

C'est parce que nous assistons ces dernières années à une diminution de l'activité fret sur le réseau Freycinet, et sa dégradation de plus en plus rapide que nous réclamons un sursaut salutaire de la part des pouvoirs publics pour une remise à l’honneur du réseau fluvial et de toutes les activités qu'il porte.

Pour notre association, fret et tourisme sont liés. L'un ne peut pas aller sans l'autre. Le fret peut éventuellement se passer du tourisme mais sûrement pas l'inverse.

L’occasion pour APLF de diffuser un mémo sur les freins au développement du transport fluvial.

  • Service : Le budget de fonctionnement de VNF reste stable, grâce entre autres à une diminution des ETP. Cela se ressent sur le terrain par un défaut d’entretien et des problèmes de gestion de l’eau. La modernisation doit se faire au bénéfice d’un meilleur service rendu aux usagers.

  • Infrastructure : il manque 1 milliard sur 10 ans pour régénérer le réseau fluvial géré par VNF, entre les préconisations du rapport Mensia et les budgets attribués par la loi de finance 2019.

  • Marchandises transportées : restent à explorer le transport de palettes, la logistique urbaine fluviale, les trafics inter-régionaux et nord/sud.

  • Coûts de manutention : La mutualisation des coûts de manutention dans les ports maritimes est nécessaire pour ne pas faire peser sur le fluvial seul les coûts de manutention. Les coûts de manutentions dans les ports fluviaux sont excessifs.

  • Perte d’attractivité du fluvial face à la route : il faut redonner de l’attractivité au fluvial en changeant son image, en travaillant sur la logistique, en allant chercher les chargeurs et leur proposer une offre intégrée prenant en compte les externalités des différents modes de transport.

  • Modernisation et création d’une nouvelle flotte : Sans aide de l’Etat, le coût d’une remotorisation aux normes européennes est impossible à supporter pour les petites et moyennes entreprises de transport fluvial. D’autre part, il y a un gisement formidable d’activité économique en encourageant la construction de nouveaux bateaux de transport décarboné (hydrogène), la relocalisation de l’industrie et des échanges, ainsi que la logistique urbaine fluviale.

Lire le mémo APLF sur les freins au développement du transport fluvial