8 mars 2019 : Le fluvial fait son grand débat

 

Le 8 mars 2019, la fédération Agir pour le fluvial (APLF) a organisé un « Grand Débat » sur les leviers d’actions pour une nouvelle économie du fluvial, avec le soutien de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes, de la CNBA, de la CNR, de Medlink Ports et de Promofluvia.

Parmi les nombreuses personnalités présentes :

  • Thierry GUIMBAUD, Directeur Général de VNF

  • M. SAN MARCO, Délégué Général de CNR

  • Karima DELLI, Députée européenne et Présidente de la commission Transport et tourisme

  • Jean-Luc FUGIT, Député du Rhône et rapporteur de la loi LOM

  • Jean-Claude GAYSSOT, Président de Medlink Ports

  • M. BLANC, représentant du Comité des Armateurs Fluviaux

  • Pierre DUBOURG, administrateur de la CNBA

  • Jean-Christophe BAUDOUIN, Délégué interministériel au développement de l'axe Méditerrannée Rhône Sâone

Cet après-midi d’échanges a attiré plus d’une centaine de participants issue de l’industrie (chimie, BTP, énergie), des autorités portuaires, des Chambres de Commerce et d’Industrie, des associations de promotion et développement du fluvial, de la recherche, du conseil en transport et logistique, du tourisme fluvial et du transport de marchandises, des établissements de gestion de la voie d’eau (CNR et VNF) et des collectivités (Métropole de Lyon, Région Auvergne-Rhône-Alpes).

Les principaux résultats de cet échange :

  • Le potentiel du fluvial est considérable : certains axes pourraient absorber 2 à 5 fois plus de trafic. Le mode fluvial doit être promu auprès des chargeurs avec l’aide des commissionnaires de transport et des logisticiens. Des filières restent à être investies : logistique urbaine et transport des déchets.

  • Le fluvial est un secteur innovant : développement de bateaux hydrogène, courant à quai. L’interprofession prévue fin 2019, qui devrait permettre de peser auprès des motoristes. Elle devrait également amorcer une véritable campagne nationale de promotion du fluvial en termes d’emplois et de formation.

  • Les crédits alloués à VNF sont insuffisants pour assurer la compétitivité du fluvial, bien que les récents efforts financiers consentis par l’AFITF pour le budget de VNF 2019 soient importants.
    Or l’entretien des canaux et une offre de service adaptée aux transporteurs sont essentiels pour espérer une augmentation des volumes transportés sur la voie d’eau, notamment sur les liaisons inter-bassins.
    Les gestionnaires du réseau fluvial devront certainement faire face au changement climatique et à une crise hydraulique.

  • Développer et coordonner une meilleure multimodalité : Les acteurs du fluvial ont réclamé un meilleur accueil du fluvial dans les ports maritimes et notamment la mutualisation des Terminal Handling Charges (THC) fluviales dans les ports français.
    Le développement des embranchements fluviaux, la multimodalité des ports et des outils logistiques et la
    complémentarité entre les différents modes sont indispensables au report modal des trafics vers la voie
    d’eau.

  • Sanctuariser le foncier pour la voie d’eau : d’un côté, les industriels bord à voie d’eau doivent être incités à utiliser la voie d’eau ; de l’autre, une politique de réserve foncière est indispensable.

  • A l’échelle européenne, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (programme européen de financement MIE) permettra, à l’automne, de cofinancer à 50 % des projets fluviaux. Des réflexions pourraient être menées pour une redistribution d’une part de la redevance poids lourds au fluvial.

  • Du côté national, Jean-Luc FUGIT, Député du Rhône et rapporteur de la loi LOM, s’est dit attentif au « besoin de muscler » la loi d’orientation des mobilités sur le volet fluvial et attend les propositions des concernés en vue des prochaines discussions parlementaires.

Le compte-rendu de cette journée d’échange a été versé sur le site du Grand débat afin que l’ensemble des propositions soient intégrées dans la restitution.

Lire l'article de NPI / Lire le communiqué de presse

 
 
 
 
Agir pour le fluvial