1er juillet 2020 : Aide au maintien du transport fluvial ?

 

Contexte

Les contraintes budgétaires que subit VNF et la mise en œuvre du Projet stratégique 2015-2020 ne permettent plus à l’établissement de conserver la même offre de service envers les transporteurs fluviaux de marchandises.

Agir pour le fluvial et ses adhérents transporteurs fluviaux aimeraient attirer l’attention de Voies navigables de France sur la perte de compétitivité du transport fluvial, due à la baisse de qualité de service.

Une note a été présentée à VNF lors du Conseil d’administration du 1er juillet 2020.

Il est prévu de prendre contact avec les interlocuteurs VNF en charge du report modal.

Lire le mémo APLF sur l’impact du défaut d'entretien des canaux sur la compétitivité du transport fluvial

Résumé

Le transporteur a en tête le montant qu’il doit gagner par jour (seuil de rentabilité). Il calcule le prix à la tonne d’après sa capacité d’emport et le nombre de jours navigués.

Les facteurs de perte de compétitivité imputables au gestionnaire de la voie d’eau sont :

  • L’envasement : moindre tirant d’eau (-8% chargement/10 cm), allongement des durées de trajet

  • L’invasion par les algues : allongement des durées de trajet

  • La faible disponibilité des canaux par manque d’eau : moindre tirant d’eau, prévisibilité insuffisante

Sur les canaux insuffisamment entretenus, l’allongement des durées de trajet est globalement de x1,25. La consommation de carburant est également – au minimum – multipliée par 1,25.

Ces facteurs ont une influence directe et très forte sur la compétitivité du transport fluvial.

Exemple pour un seuil de rentabilité à 600€/jour
Conditions normales de navigation : 250t x 12€/t = 3000€, sur 5 jours donne €600/jour
Mouillage restreint à 2m, envasement et algues : 220t x 16€/t = 3520€, sur 6 jours donne €586/jour
Qui est prêt à prendre en charge la différence ?

 
Agir pour le fluvial